Commissaire : Gilles Daigneault
Cette trentaine de « pages choisies » de l’artiste offre un accès privilégié à l’ensemble de son oeuvre, sur un mode presque didactique, en identifiant d’abord deux passions différentes de Molinari : les œuvres en couleur, au rez-de-chaussée, et celles qui utilisent le seul noir, à l’étage. Puis en s’attardant sur deux séries cultes : les fameux noir-et-blanc qui ont occupé le peintre pendant la deuxième moitié des années cinquante et les grands Sériels de la fin des années soixante. Et gravitant autour de ces deux centres d’attraction — les précédant ou les suivant dans le temps —, quelques moments de grâce, isolés de leur contexte, qui constituent autant de moments charnières, de passages d’une forme d’écriture à une autre, qui dénotent des hésitations, des expérimentations, des digressions, des changements de cap, des avancées ou des retours en arrière. Bref, tout ce qui fait qu’une œuvre est organique et conviviale.