Commissaire : Gilles Daigneault
« Moli » aurait eu 85 ans le 12 octobre 2018 et pour l’occasion la Fondation vous propose un livre et une exposition.
D’abord, la monographie intitulée simplement Molinari, un fort volume abondamment illustré de 325 pages, constitue la première publication du genre consacrée à l’artiste. Elle réunit notamment des textes de trois historiens de l’art chevronnés qui ont longuement fréquenté l’artiste en son temps — Bernard Teyssèdre, François-Marc Gagnon et Roald Nasgaard — avec, en prime, un témoignage du peintre Marc Séguin qui évoque son professeur des années 1990, celui qui « n’enseignait pas comme les autres ». L’ouvrage, publié par la Fondation qui a eu recours à la graphiste Francine Savard, existe en version française et anglaise.
Puis, en contrepoint, l’exposition regroupe quelque 25 œuvres de Molinari, réalisées entre 1953 et 2002, où alternent des créations très célébrées — comme Abstraction 1955, qui fit sensation lors de la première exposition de l’Association des Artistes Non-Figuratifs de Montréal (AANFM) au restaurant Hélène de Champlain, Mutation vert-rouge et Mutation jaune-ocre qui furent montrées respectivement au MoMA, à l’exposition culte The Responsive Eye, et à la XXXIVe Biennale internationale de Venise; et d’autres qu’on (re)découvrira avec plaisir, notamment une série de dessins de grand format de 1958 que Molinari n’a cessé d’intégrer au cours de sa carrière à ses expositions les plus importantes. En quelque sorte, quelques bonnes pages de la monographie.